…Puis vint le moment de créer notre association.

Parce que c’est bien mignon d’avoir des tas de projets, mais vient un jour le moment de s’y coller sérieusement. 

Administrativement parlant. C’est-à-dire, surfer sur le net pour trouver de l’aide à la création d’association, faire le tri dans les sites qui proposent « votre association crée en 15 mns ! Payez d’abord ! »…puis finalement trouver les dossiers officiels à imprimer, remplir et signer.

 Facile pour une truffe de l’informatique qui ne sait faire un copier-coller que depuis environ 6 mois…

J’entends d’ici ceux qui ricanent, ceux qui n’ont jamais eu d’encre de stylo plume (de stylo quoi ?) sur leurs doigts !!Moquez –vous, jeunes insolents ! Je me sens peut-être face à  un ordinateur comme une poule qui vient de trouver une pièce de 5 francs, mais je préfère largement manipuler des feuilles que de les chercher dans l’ordi (où est-ce que je les ai mises, déjà ? meeeerde, c’est rangé où ?!) Et puis j’ai tellement d’autres qualités que vous découvrirez à l’avenir si vous suivez ce blog…(on se calme, Steph…)

Mon dossier prêt en main, je décide donc de me déplacer à la Préfecture, car oui, j’aurais pu l’envoyer par courrier mais voyez-vous, j’aime les rencontres, le contact humain toussa toussa.

Arrivée là-bas, je me mets gentiment dans la file d’attente, observe d’un œil amusé, ceux qui râlent, ceux qui sont perdus et ceux à moitié endormis. Et étudie de mon autre œil ( discret , celui-là ) , le tombé de l’uniforme du policier attendant devant moi. Oui, les policiers ne passent pas devant tout le monde ! Et c’est une bonne chose, croyez-moi !

Quand soudain, mon téléphone sonne. Mon téléphone qui sonne tellement jamais que parfois je le perd des journées entières. Petite précision : la sonnerie ne sonne pas. Elle hurle (C’est plus facile pour retrouver mon téléphone, j’vous dis !). Et puis c’est une sonnerie…disons…rigolote : « Oh baby Suzy don’t you wanna touch myyyy… Oh baby Suzy don’t you wanna suck myyy…” Rigolote, j'vous dis.

Le policier se retourne vers moi prêt à dégainer son arme tellement ma sonnerie lui a fait peur (ah, pas mal non plus de face!).

Tout le monde me regarde d’un air effrayé(non mais elle a osé garder son téléphone allumé, la folle !)

A l’accueil, on me fusille du regard, pointant du doigt l’écriteau d’interdiction. Bon ça va, on n’est pas dans un A380 , non plus…Et puis, il y a tellement de panneaux d’interdiction pour quasiment tout que finalement, on n’en voit plus un seul. Et puis, j’étais occupée à observer mon prochain, quoi !

Puisque je vous avais dit qu'on y voyait rien... 

Pas le temps de dire ouf que mon tour arrive (et oui, sachez qu’attendre dans une Préfecture pour créer une association est une légende !). Je donne mon dossier.

La dame de l’accueil : Il est complet ?

Moi : Bonjour à vous également. Je ne sais pas. A vous de me le dire. 

LDDA :  Mmmm, ça m’a l’air bon. 

Moi : Pourquoi ? ça se mange ? Hi !hi ! 

LDDA :…….(regard fixe, lèvres pincées. Je crois apercevoir dans ses yeux un soupçon de pitié. Je suis sûre qu’elle se demande quel genre de drogue je dois prendre).

Moi :  Quand est-ce que j’aurai une réponse ?

LDDA : On vous appellera s’il y a un problème.

Moi : Ce n’était pas ma question.

LDDA : On vous appellera s’il y a un problème.

Moi :…. Bon bah, d’accord. Merci Madame. Au revoir Madame .

LDDA : PERSONNE SUIVAAAAAANTE !!!!!

Voilà. J’ai déposé le dossier. Et j’ai raccroché au nez de ma banquière (fallait que ça tombe sur elle, tiens !).

Etape accomplie! Hip! hip!

La prochaine fois, je vous expliquerai comment mes documents imprimés disparaissent le temps que je quitte la pièce pendant 30 secondes.

Stéphanie